Viceprovince de Moyen Orient
“J'ai voyais notre bien aimée famille Religieuse, avec ses diverses langues, ses oeuvres multiples semées en tous pays, ses caractères différents, ne faire qu'une âme sous la même règle, dans les mêmes liens sacres" (Reverend Mere Josepha).
Noms de six Soeurs françaises arrivées à Mossoul en 1873:
Sr. Bernadine, Sr. Apollonius, Sr. Marie Saint Lô, Sr. Henri Marie, Sr. Ernestine et Sr. Saint Gélase.
Les missions de la Présentation en Asie se sont développées en Mésopotamie, en Arménie et dans le Kurdistan, s'étendant de Van, non loin de la cime neigeuse du mont Ararat, jusqu'au Bassora, aux confins du golfe Persique. Lorsque les premiers missionnaires de Mossoul sont secouées par la tempête en Méditerranée, Elles ne peuvent que méditer la tragique aventure Du bienheureux Jourdain de Saxe, le successeur de saint Dominique disparu dans un naufrage lors de son voyage en Terre Sainte.
Malheureusement la guerre de 1914-1918 a étendu ses ravages sur les missions d'Asie : la, comme ailleurs, des ruines irréparables se sont accumulées sans, pour cela, décourager l'aventureux esprit de charité des Soeurs. Les missions de Mésopotamie (Irak) sont reparties le long du Tigre, à Mossoul et à Bagdad, ainsi à Bassora, sur le Chatt-el-Arab.
''Bâtir et démolir c’est toujours un travail''. Ainsi fut l’histoire de notre présence en Orient.
Irak
1. Mosul
Mossoul est au centre d'une région toute imprégnée d'histoire. Placée sur la plus antique route des Indes, elle fait partie de cette portion de la Mésopotamie que les Arabes appellent El-Djezireh, l'ile. Sur le Tigre elle est la tête du pont de l'ancienne Ninive. Depuis 1632, les religieux français sont installés en Mésopotamie et leur mission scientifique n'y est pas moins belle que leur mission religieuse. Dans ce pays ou les civilisations superposées attestent la fragilité des empires terrestres, le Père Poidebard, grâce à ses fouilles aériennes, a pu déceler, à travers le désert de Syrie jusqu'au Tigre, l'organisation stratégique de l'ancienne Rome. Sir Aurel Stern complète son oeuvre, en survolant la région Nord-Ouest de l'Irak. De son côté le Père Vincent Scheil expose, dans son enseignement à la Sorbonne, les découvertes qu'il a faites dans le domaine de l'Assyriologie. Il ne faut pas oublier, non plus, le rôle joué dans l'après-guerre par Monseigneur Berré, délégué apostolique : ''alors qu'une négociation imprudente nous a fait perdre Mossoul, c'est ce Dominicain qui a conservé Mossoul à l'influence français.''
Les pères Dominicains avaient été à Mossoul depuis en 1750. Ils ont commencé leur mission à travers les aides humanitaires et des services spirituels. Ils avaient désespérément besoin d’aide dans leur mission, en particulier avec les jeunes, les pauvres et les malades. Ils nous ont appelés au secours. Répondant à l'appel des Peres Dominicains, les six premières Soeurs de la Présentation sous la direction de Mère Saint Gélas quittent la Grande-Bretèche. Le 15 septembre 1873, après avoir renouveler leurs voeux et reçu la bénédiction de la Révérende Mère de Calvaire, Mère Générale.
Débarquées le 30 à Alep, elles partent aussitôt en caravane sous la direction du Père Duval, le 17 octobre, elles traversent l'Euphrate et atteignent Beridgite, petite ville turque où commence la mission des Pères Dominicains. Le 7 Novembre après quelques heures de navigation sur le Tigre, elles arrivent à la porte de Mossoul ou les Pères Dominicains, les évêques Arméniens, les clergés des divers rites et le consul de France viennent les accueillir pour les conduire à la chapelle latine ou tous entonnent le Te Deum. La mission des soeurs avait rayonnée au nord de l’Irak et au sud de la Turquie d’abord, et ensuite s’est dirigée vers le sud avec la rivière du paradis, le Tigre.
En 4 Aout 1885, la première Soeur Irakienne, prononça ses voeux. Elles vont désormais vivre dans un monde nouveau ou elles cheminent de surprise en surprise. L'étude de la langue arabe leur donne bien des soucis, elles commencent par enseigner les travaux manuels dans les classes.
L'imprimerie établie par Mgr. Amanton, le premier délégué apostolique dominicain de Mésopotamie, publie des ouvrages en langues, chaldéenne, syriaque, turque et française. Les oeuvres de Soeurs de la Présentation viennent compléter celles des Peres Dominicains, deux classes, une école préparatoire, un asile, un cours d'enseignement manuel et un dispensaire, La fondation d’une confrérie des filles de Marie, les tertiaires dominicaines, la première école primaire pour les filles dans le nord d’Irak.
La guerre de 1914
C'est le 6 aout 1914 que prévient à Mossoul la nouvelle de la guerre. Les Soeurs n'en ouvrent pas moins leurs classes à la rentrée, mais les perquisitions commencent aussitôt chez elles. On fouille tout : on perce les murs afin de dépister les cachettes; il est vrai que chez les Peres Dominicains, les tombeaux euxmêmes ne sont pas respectés.
En plein retraite de la Présentation, le 20 novembre, le Révérend Père Berré vient interrompre le prédicateur. La cour est pleine de policiers. Le 9 décembre, les Soeurs doivent se réfugier à la délégation Apostolique. Le 24 février 1915, arrive l'ordre de quitter le Pays à pied ou à cheval, a l'exception des trois Soeurs autochtones, le convoi d'exil comprend: deux Pères Dominicains et treize Soeurs de la Présentation, sous la garde de quatre agents de police.
En 1921, rudiment d'oeuvres maintenant par la ténacité de Soeur Fidelia persiste néanmoins, l'asile et deux classes comptent 50 enfants; l'ouvroir a 30 élèves et la congrégation des enfants de Marie a 25 adeptes. Enfin 24 orphelines, échappées aux massacres des turques, mais ayant souffert de la faim et des mauvaises traitements, malades et d'un caractère aigri, restent groupées autour de Soeur Fidelia. Quand cette terrible guerre s’est terminée, la Mère générale, Léon Joseph, a envoyé, le 4 octobre 1921, un groupe de soeurs, pour redémarrer la mission.
La réorganisation de la mission de Mossoul dans l'après-guerre, se fait sur des ruines. La population de Mossoul s'est modifiée au milieu des souffrances; elle a perdu sa confiance. En présence d'un tel désastre nul découragement chez les Soeurs. La reprise des oeuvres commence à la fin de janvier 1922, au milieu d'une misère sans nom, et dès Pâques, une centaine d'enfants sont assidus, mais la discipline est médiocre et le travail plus encore. Peu à peu reprennent les réunions du tiers-ordre et la congrégation des Mères chrétiennes. A la rentrée de 1932 la mission compte 320 enfants. En 1942, les trois dernières Soeurs ont quitté Mossoul vers Bagdad.
En 1927, les tertiaires dominicaines, formées par nos soeurs, elles répandaient l'enseignement dans les villages de Mossoul sont réunies en une congrégation (Soeurs de Sainte Catherine de Sienne) sous la dépendance du délégué apostolique.
2. Bagdad
Le 21 janvier 1880, Mgr Lion, délégué apostolique et administrateur de diocèse, demande des Soeurs de la Présentation, afin d'établir à Bagdad les mêmes oeuvres qu'à Mossoul. Les 4 Soeurs arrivent le 29 décembre 1880 à Bagdad, le 18 janvier 1881, après la Messe du Saint Esprit.
Se sont installées dans une maison simple située dans une zone proche de la Shordja « zone des chrétiens ». Il est été le premier couvent établi avec l’aide des pères Carme qui avaient leur église dans la même zone. Elles ont ouvert les classes au collège du Centre pour 300 élèves, deux classes de français et trois d'arabe.
A la veille de la guerre de 1914, les oeuvres de la Présentation à Bagdad sont en pleine prosperite.il y a: 50 filles orphelinat; 45 ouvrières dans l'ouvroir, 90 consultants chaque jour au dispensaire, 800 filles dans les classes. Le 25 Novembre 1914 les persécutions commencent, les Pères Carmes sont expulsés de leur couvent '' sous le faux prétexte d'avoir écrit contre les Turcs. Mère Rose Marie, prévoyant le sort qui menace ses Soeurs, ose aller trouver le gouverneur et lui tenir le langage que voici : '' nous ne partirons pas, nous sommes ici pour le service de Dieu et pour la France. Laissons-nous organiser vos hôpitaux, nous soignerons tous ces malheureux blessés sans faire acception de nationalité.'' Elle s'attire la réponse suivante :'' oui je sais qu'une Soeur vaut dix infirmière, j'ai essaierai de parler en votre faveur…
Des évènements tragiques se succèdent contre les chrétiens, le 2 Novembre 1915, de nombreux chrétiens surtout des Arméniens sont arrêtés et envoyés en exil. A Bagdad Les soeurs ont commencé leur mission dans trois domaines principaux de Bagdad : Ecole au Centre, école de la porte de l’Orient (Bab Al-Sharqi) et un peu plus loin à Karadeh.
2.1. La ruelle des chrétiens (Ackid al-Nassarah)
À la fin de la Première Guerre mondiale, le commandant de l'armée française, puis le général britannique Maud, ont rendu hommage à plus d'une douzaine de soeurs de la Charité à Bagdad et à Basra pour leursvaillants services durant la guerre: recevoir les blessés des deux camps et soigner les malades atteints de choléra et de leurs services dans l’Hôpital Publique pendant les années 1912 à 1937.
Avec cet encouragement, les soeurs ont continué à travailler avec plus de vigueur. Elles ont réalisé de nombreux projets, y compris: la réouverture de l’école du Centre, la première mission importante effectuée par les soeurs en 1881 fermé en octobre 1973. Puis une section d'internat près de l'église latine de (Shordja). Un atelier de couture et de broderie en 1886. Un orphelinat pour filles en 1890 à cause de la propagation du choléra à Bagdad et de l'augmentation de la mortalité. Etablissement. En 1911: Un centre de soins pour orphelins aveugles, un projet fondé par le père Pierre, des frères Carmes.
2.2. Collège Bab-El- Chargy
Lorsque Fayçal Ier fut nommé roi d'Irak en 1921, il honora les soeurs. Il ordonne à la famille Orffelly de donner à nos Soeurs un terrain devant les portes de la vieille ville de Bagdad, dans la région de Bab-El- Chargy. C'était un marais de vaches et de buffles. L'accès à cet endroit se faisait par le Tigre avec la soidisant 'kufah' ou à dos d'ânes.
Les soeurs ont ensuite obtenu les autorisations nécessaires pour la création d'un couvent et d'une école sur ce site. Le marais était rempli et séché et les travaux ont commencé en 1923. Les soeurs vivaient dans des maisons de boue et recevaient les enfants et des jeunes pour leur enseigner les principes de la lecture, de l'écriture et du catéchisme. La mission a pris de l'ampleur et l'école s'est élargie pour mener à bien ses tâches éducatives. En 1928, une école a été ouverte et a progressé avec le temps: jardin d'enfants, école primaire, puis école intermédiaire et secondaire avec sections scientifique et littéraire. Une résidence interne pour filles a été ouverte ainsi un orphelinat a été ouvert. Les chambres des soeurs ont été aménagées au deuxième étage de l'école primaire en 1952, en plus l'église du couvent.
La nationalisation des écoles et des orphelinats
En 1973 tombe la nationalisation sur toutes nos écoles, en 1986 avec les changements gênants pour nos Soeurs, la communauté de Bab-al- Chargy a transféré dans une petite maison achetée, et devenue communauté Mar-Behnam ''le nom de l'Eglise du rite Syriaque catholique'' d'un quartier (Ghadir)presque à majorité chrétienne, pour apporter un soutien spirituel, moral et matériel aux familles environnantes et pour servir les églises situées à proximité. En 2003: les soeurs ont quitté, à cause de la guerre et du climat politique et de manque de sécurité.
Après la nationalisation, les Soeurs ont continué à exercer leurs fonctions, dans la direction ou l'enseignement, dans l'école primaire de ce collège jusqu'à leur retraite en 2006, pour garder l'aspect chrétien spécialement le catéchisme.
En l'année 1992: la propriété des bâtiments scolaires de la congrégation de Bagdad et de Bassora sont rendus à la Congrégation. L'école primaire de Karrada – Bagdad, transformer en orphelinat pour éviter la nationalisation, après un an les orphelinats aussi ont été nationalisés à Bagdad et à Bassora, donc l'école de Karada, considérer comme orphelinat, rendu comme propriété à nous, la congrégation a prêté le bâtiment aux Soeurs de Mère Theresa, pour leur oeuvre sociale et leur habitation, en 2005, la Nonciature achète deux grandes maisons pour les Soeurs de Mère Theresa, elles nous rendu l'école, qui exigeait grande transformation et réparation.
L'année 2010, notre société n'a pas renouveler le contrat avec le ministère de l'éducation concernant l'école de Bassora, donc ils ont quitté l'école, dans un état lamentable, aussi exigeait grande réparation. Mais il faut dire que le collège Bab-al-chargy depuis la nationalisation, est administrer par le ministère de l'éducation, de 1993 jusqu'à 2003, nous recevions un loyer approximative, puis nous avons conclu des contrats annuels avec le ministre de l'éducation, il y a cinq ans on a rien reçu, comme loyers, cette situation fait partie de dégradation et de corruption dans le pays.
En 1928, l’un des bienfaiteurs des Soeurs leur offrit une terre à 5 km au sud de Bagdad. Ils ont commencé le nouveau projet en construisant une Église en 1931 (Christ Roi). Ainsi qu’une petite maison et une école primaire (Saint Thomas d’Aquin) en 1932, un atelier de couture et de broderie.
En 1938, construction une maison pour les Soeurs, communauté Christ Roi.En 1962 construire une maison pour les filles qui cherchent leur vocation, et désirent rejoindre la vie religieuse(Juvénat). La même année, ouvrir l'école pour les infirmières, et acheter une petite maison qui servira comme foyer pour les infirmières. Quand les soeurs de la Présentation sont arrivées en Irak, elles ont dû travailler dur pour accomplir leur mission, et elles ont réussi à devenir les guides dans les domaines de l’éducation et des pionnières et des phares de dévouement, dans le domaine de santé que ce soit à Mossoul, à Amara ou à Bassora et Bagdad et autres pays. Tel était le défi, tel est aujourd’hui le même défi, car la foi se traduit particulièrement par notre joie de poursuivre la mission de la Congrégation et, à travers elle, de l'Eglise, en proximité avec les pauvres, les malades, les jeunes, les petits et les grands. Tous nos gestes peuvent manifester le Royaume s’ils portent l’amour de Dieu dans le quotidien de notre vie.
La santé
La mission des Soeurs au service de la santé à Bagdad, avait un début humble, suivi des plusieurs étapes courageuses. En 1891 ouverture d'un dispensaire par deux petites pièces, pour préparer les médicaments et soigner les différents maux et souffrances, des malades pauvres.Monseigneur Durure livre sa demande, à la Maison Mère, 4 Soeurs sont envoyées, pour l'hôpital civil de la ville, en1914, les Soeurs obtiennent la permission de soigner les blessés de guerre, leurs dévouements fut reconnu et apprécié de tous.
En 1924, l'hôpital civil à Bagdad, devenu hôpital royal soignait 3114 malades, sans compter les malades soignées au dispensaire. En 1936 fin de contrat de nos Soeurs avec l'hôpital royal, quand des infirmières anglaises sont arrivées, nos Soeurs infirmières se sont chargées de l'administration.
En 1937, nos soeurs se retirent, en vue de construire un petit hôpital privé, En 1940, jour de Fête Dieu, fut la bénédiction de notre modeste dispensaire, pour les pauvres, durant l'année 1943 le nombre des malades soignés est de 16939, ce nombre augmentera les années suivantes.
En 1947 agrandissement du dispensaire, en vue d'une nouvelle clinique, en 1949.
En 3 Avril 1950, Monseigneur Du Cheyla prête 5000 dina, pour continuer la construction, en 30 novembre bénédiction de nouvelle clinique par Monseigneur De Cheyla.
En 1954, bénédiction de la maternité, et la naissance d'un premier enfant '' Joseph''.
En 1957, construire Bethlehem, salle gratuits à 6 lits avec salle d'accouchement.
En 1963, poser la première pierre du futur hôpital Saint Raphaël.
En 1968 : l'inauguration de l'hôpital Saint Raphaël.
En 1997, aménager un lieu dans l'hôpital, pour rouvrir la section de maternité, fermé en 1975.
Agrandissement de l'Hôpital Saint Raphaël
L'augmentation de nombre des malades qui dépassait la capacité de l'hôpital, nous a conduits à élargir nos tentes et agrandir l'hôpital pour ne pas refuser les malades qui viennent de loin surtout durant la nuit et dans des situations de l'insécurité.
En 26 Mars 2001, poser la première pierre, pour un nouveau bâtiment qui va être lié à l'ancien bâtiment de l'hôpital. En 21 janvier 2011, bénédiction du nouveau bâtiment de l'hôpital, par l'Evêque latin, Monseigneur Jean Sleiman, et la présence de Patriarche des chaldéens le Cardinal Emmanuel Delly, le secrétaire de Nonce Apostolique et Père Youssef Thomas dominicain.
Aujourd'hui, l'hôpital Saint Raphaël, est bien équiper, sa réputation fait venir les malades de toutes les villes d'Irak, et plusieurs ambassades, entreprises et compagnies étrangères ont fait des contrats qui permettent l'admission de leurs malades à l'hôpital. Situé au centre de Bagdad, exerce toujours ses services et soins: opérations chirurgicales, maternité, clinique externe, dispensaire, présentant ses services sans aucune distinction de religion mais avec une attention spéciale envers les pauvres qui sont admis gratuitement, aussi les clergés, les religieux et religieuses, leurs familles, les personnels de l'hôpital et les membres de leurs familles les plus proches profitent aussi de la gratuité des services.
Cet établissement offre les meilleurs soins afin de soulager autant que possible la souffrance de ses malades dans un esprit humain et charitable. L'ancien et le nouveau bâtiment contiennent (90) chambres pour les malades. Aujourd'hui, les bienfaits et la mission de l'hôpital Saint Raphaël touche non seulement les malades mais procure aussi un bon salaire pour 375 employés.
Mission en Turquie
1. Van
Ce pays, qui n'a connu que trop de déchirements dans l'histoire, garde jusque dans ses monuments les traces de son passé chrétien… la population apathique est composée de Turcs qui ne font rien et d'Arminiens qui n'osent pas travailler de crainte d'être piller et massacrés.
La mission est fondée en 1901, par Mère Marie – Anastase, en 1914 huit religieuses qui dirigeaient:
- Une école et une salle d'asile comptant 500 élèves
- Un ouvroir de confection, de couture et de dentelle.
- Un atelier de fabrication des tapis.
- Un orphelinat de 36 filles, rendu bien nécessaire par les massacres de 1895.
2. Seert
La mission de Seert est située dans le Kurdistan, elle a été fondée par les Pères Dominicains en 1879. Les Soeurs de la Présentation, au nombre de trois, sous la direction de Mère Appolonius y assurent depuis cette date les services suivants :
- Orphelinats des filles après les massacres de 1895, sur le modèle de celui des Pères pour les garçons.
- Deux écoles des filles, avec près de 400 élèves.
- Une salle d'asile, avec 200 enfants.
- Un atelier de fabrication de tapis.
- Un dispensaire, 300 malades besoin des soins, des conseils et des médicaments, et la soeur en plus visite les malades à domicile.
Les Soeurs sont aidées dans leur mission par dix tertiaires institutrices. Une de nos Soeurs autochtones été témoin des massacres, presque de tous les chrétiens de Seert (Arméniens, Jacobite, Chaldéens et Syriens) d'environ douze mille. Un prêtre chaldéen, ancien séminariste de séminaire de Mossoul, avait été coupé en morceaux dans une rue de cette ville, aussi l'archevêque chaldéen de Seert, fusillé...beaucoup d'hommes avaient subi aussi d'atroces supplices.
Le 2 décembre 1914, les turcs chassent les Soeurs de leurs établissements et les forcent à prendre le chemin de l'exil.
Missions de la Présentation supprimées par la guerre de 1914-1918.
Si toutes les missions de la Présentation en Orient ont souffert de la guerre, trois ont été ruinées et n'ont pu rouvrir leurs portes, ce sont celles de Van, de Seert en Turquie, d'Amarah au sud d'Irak.
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3. Bassora
A Bassora, la mission des Soeurs de la Présentation s'installe, le 2 février 1906, sous la direction de Mère Adèle. En 1906, les religieuses obtinrent un terrain à Bassora, près de l'Église latine des Pères Carmes. Elles lancèrent de nombreux projets: 1906, la résidence pour les Soeurs, un atelier de couture, en 1910 une petite Clinique.
En 1912, une école primaire a été ouverte pour les garçons et une autre pour les filles dans le quartier populaire d'Ashar. Le roi Fayçal Ier tient à visiter les oeuvres des Soeurs à Bassora, le 7 décembre 1928, il fait son entrée dans les classes de la Présentation, aux cris ''vive le Roi'' au départ, il exprime toute sa satisfaction et fait remettre le lendemain, son offrande pour les orphelines.
En 1928 la mission de Bassora- Ashar, comptée :
- 250 élèves de toutes religions et même 57 païennes!
- 40 orphelines
- 12 pensionnaires juives ou musulmanes.
Vers 1958, transfère de couvent ainsi l'école Saint Joseph, de l'ancien Bassora – Ashar, vers Manaoui Pacha, Rue 14 Juillet, et ouvrir les classes complémentaires pour les filles. Les écoles ont été nationalisées, mais les soeurs sont restées à leurs postes d'éducation. En l'année 1987: La mission de Bassora, est fermée à cause de la guerre irako-iranienne. La mission a été rouverte en 1997 comme jardin d'enfants Saint Joseph dans les locaux et les espaces du couvent, en 2005 nous n'avons pas renouveler le contrat avec le ministère de l'éducation, pour le jardin d'enfant et ensuite en 2010 pour l'école, l'école exiger une grande réparation, par l'effort de Soeur Suzanne, la réparation a été réalisée par l'organisme Macdonald, et même ils nous ont équipé le jardin de tous les nécessaires, l'achèvement des travaux été en fin d'année 2012.ce même organisme ils nous ont construit une grande salle pour les fêtes et l'accueil des groupes, et une petite maison pour la famille du gardien. Aujourd'hui le nombre des enfants de jardin d'enfants Saint Joseph sont vers 450, ils ont bien des espaces pour travailler, fêter et jouer.
De 2002 à 2010: les soeurs ont reçu des étudiantes des universités venant des régions centrales ou méridionales de l'Irak, de majorités musulmanLe bureau du culte chrétien et autres religions, loge chez nous, ce bureau a construit une petite maison chez nous pour un autre employé.
4. Amarah
Le 10 décembre 1907, Soeur Médéric et une autre Soeur, détachées de la mission de Bagdad. Elles se sont accueillies par une cinquantaine des familles chrétiennes, munies de lanternes et des torches, les conduissent processionnellement à leur petite maison, en chantant des cantiques arabes. Les soeurs se mettent à l'oeuvre:
- Ecole et catéchisme, une trentaine des petites filles.
- Le dispensaire.
La guerre de 1914 vient non seulement arrêter la marche ascendante de la mission mais la ruiner définitivement.
Mission en Syrie
1. Kamechlie
L'installation des Soeurs se fait à Kamechlié, par la demande de Mgr Jean Hebbé, Evêque de rite syriaque Catholique, ancien secrétaire de Mgr Berré a Mossoul. En 1933, une petite école de filles avait été fondée par trois Soeurs dominicaines irakiennes, mais en pays de mandat français, il fallut remplacer ces dernières par des Soeurs françaises.
En 1936 la mission compté:
- Ecole, 290 élèves, l'école commencé à préparer le certificat arabe et certificat français, ainsi que celle du brevet.
- Une autre école pour les filles.
- 18 jeunes filles orphelines assyriennes.
- Un pensionnat avec 13 enfants.
2. Derbessié
Ville de 12000 habitants, qui demandent aux Soeurs avec insistances d'ouvrir des écoles et d'autres oeuvres religieuses et éducatives.
En résumé, l'effort des Soeurs de la Présentation en Orient, occupe une place importante dans l'oeuvre missionnaire française qui étend son réseau du golfe persique a la mer Noire et aux Dardanelles, de la méditerranée à la frontière persane. La Présentation, avec ses organisations sociale et hospitalières montre que la France moderne mérite toujours son antique appellation de "Patrie de la Charité''. Un trait, suffit de souligner l'esprit de sacrifice des Soeurs de la Présentation dans les missions en Orient.
3. Alep
La construction d’un couvent et une école, mais avec la tourmente de la deuxième guerre mondiale, les religieuses françaises ont été expulsées, nos soeurs ont remis la mission aux mains des Soeurs Arméniennes.
La mission en Syrie a été fermé, entre les annees1944-1955, par les conséquences de deuxième guerre Mondiale, les Soeurs avaient quatre écoles, elles les ont confiées aux Soeurs Arméniens de Syrie.
Liban
Petit rappel historique
Au Liban, l’école catholique constitue un choix stratégique de l’Église et contribue à maintenir vivante sa présence malgré l’accroissement des défis qui augmentent en qualité et en intensité. Nos soeurs, depuis le début de la présence de notre congrégation dans les années soixante, ont eu le souci de l’excellence dans les domaines de l’éducation et de l’édification de la personne humaine. Elles ont étaient appelées pour l'éducation dans plusieurs lieux:
- Tout d’abord, en l'année 1964, la première communauté qui a eu lieu à Beyrouth était l'école de l'Annonciation, rue du Musée, composée de quatre Soeurs, ayant pour Supérieure Soeur Rose de la Croix.
- De 1964-1970 notre présence au Lycée du Musée (Badaro, Beyrouth) dépendant du patriarcat Syrien-Catholique a aidé à affermir l’appartenance et la cohésion nationales parallèlement à l’ouverture spirituelle et culturelle. En plus, nos soeurs ont mis en place diverses actions, entre autres elles ont lancé l'audiovisuel pour la première fois, également à l'école primaire Al-Beshara de syriaques catholiques, pour les réfugiés syriens et les pauvres, dans la rue du musée à Beyrouth.
- En 1966-1975 nos Soeurs ont pris la relève de la formation initiale des jeunes religieuses Ephrémites du rite Syriaque Catholique qui a été fondée en 1958 par l'aide des Soeurs Franciscaine Missionnaire de Marie. Cette congrégation féminine est la seule fondée par le Patriarche Cardinal Ignace Gabriel Ier Tappouni (en souvenir de Saint Ephrem (+ 373) qui fut l'un des plus glorieux Pères de l'Eglise d'Antioche).
- De 1964 au 2010, à l'école Mar Behnam (Fanar), et en collaboration avec l'Eglise Syriaque Catholique, nos soeurs ont assuré aux jeunes de diverses confessions et des familles des moyennes modestes et des pauvres, une éducation à tous les niveaux, en portant une attention particulière à l’instruction Chrétienne et civique et aux valeurs typiquement libanaises de liberté, de démocratie et de non-violence.
- En 1965-1976, nous avons aussi eu une mission fructueuse à l’école Sainte-Rita –Dbayeh dans la région de Kesrouan dépendant de l'Ordre Mariamite Maronite, qui comprenait des cycles allant de la maternelle au secondaire. Nous avons été contraintes de quitter cette école pendant la guerre pour des causes de sécurité.
- En 1996, nous avons eu la passation du foyer de jeunes filles universitaires à Verdun (Beyrouth) c'était un Bail (patrimoine Français) occupé par les Soeurs Dominicaines de N.D. de Tourelle. Dans ce foyer logeaient 60 jeunes filles, et la communauté était disponible pour les accueillir et les accompagner à tout moment afin de faire passer partout le dynamisme de notre Charisme et mieux répondre à l'appel que Marie Poussepin donna elle-même aux premières soeurs envoyées. Ceci jusqu'en 2010 où la France a tout vendu.
- La fermeture en 2010 de l’école de Mar Behnam et la clôture du Bail du foyer des jeunes étudiantes à Verdun ont été deux épreuves qui nous ont beaucoup attristées. Cependant le Seigneur était toujours là pour nous soutenir et nous dépanner. Notre communauté a été accueillie alors chez les Pères Capucins à Hamra (Beyrouth) en 2010; où elle a répondu à l’accueil de jeunes immigrants venus de l'Afrique et d'Asie, pour chercher du travail chez des familles, et toute autre personne en état fragile, répondant ainsi, selon ses possibilités et malgré toutes les difficultés au quotidien de la vie en milieu non Chrétien, à l’animation de la Paroisse (messes, préparation aux sacrements, baptême des adultes, Confirmations de quelques adultes, Confréries…etc.).
- Aujourd'hui la Congrégation est toujours présente au Liban, une petite communauté dans la région de Hazmieh-Beyrouth, c'est vrai, elles sont que deux soeurs, mais elles sont bien engagées dans la Paroisse de l'Eglise Mar Takla à Hazmieh et se veulent toujours proches des gens, attentives à leurs problèmes, partageant leur vie, leurs soucis. Force est de constater un déclin du fait que le poids social et politique des chrétiens va s’amenuisant en raison d’une émigration continue des chrétiens libanais, due à l’affaiblissement de leur position au sortir de la guerre (1975-1992). Mais nous vivons toujours l'Espoir de l'avenir; notre maison de Ghodrasse est encore en achèvement, nous en sommes presque à la fin des finissages de la restauration qui va nous ouvrir la porte pour des groupes des jeunes (retraites- prière et recollections).
C’est donc d’une sagesse pratique que, bien souvent, la communauté a besoin pour être un vrai lieu d’espérance de la communion fraternelle, une communauté de foi et de célébration, de contemplation, de prière et d’écoute de la Parole de Dieu où l’on peut apprendre à mettre en commun le souci apostolique du monde.
Voie étroite, pour notre communauté mais nous croyons fermement qu’il pourrait y avoir de la lumière, pourvu que les bras ne restent pas abaissés.
Jérusalem
En l'année 1964, l'ouverture de la maison d'Abraham a Jérusalem (en ce temps-là, la région faisait partie de la Jordanie). La communauté était composée de trois Soeurs attachées à la Vice Province du Moyen Orient, avec la guerre de 1967, et les problèmes politiques Israélo-Arabes, exigeait de rompre le lien avec cette mission.
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Autres départements et projets développés à Karrada au cours des dernières années:
1. Nouvelle bâtiment pour la communauté Christ Roi a Karrade -Bagdad.
Les soeurs participaient à la mission du catéchisme dans les paroisses. Accueillent les jeunes d'autres paroisses, pour des retraites, des prières et partage de la Parole, visitent les malades et refugies.
2. En 2005, ouverture d'un oeuvre sociale (Casa Famiglia), qui a admet les filles âgées de 3-15 ans, qui viennent des familles en difficultés économiques ou autres.
3. Jardin d'enfants et école primaire à Bagdad - Karrada. En 2005, Le jardin d'enfants rouvertes, afin de dispenser un enseignement aux enfants en trois langues: arabe, anglais et français. En 2007 les enfants passent à l'école primaire, avec l'achèvement des travaux des grandes réparations sur l'ancien bâtiment de l'école Saint Thomas d’Aquin.
Un autre essai missionnaire…
L'année 2000 l'année jubilaire de la venue de Notre Seigneur dans notre monde, la Vice Province de Moyen Orient, a décidé de rouvrir la mission à Mossoul. Une maison a été ouverte pour l’accueil des étudiantes de villes et villages qui étudient à l’Université de Mossoul, et une participation aux activités de la paroisse bien dynamisée par la foi.
Avec les événements de violence depuis 2003, les étudiantes ne pouvaient plus rester à Mossoul, les soeurs en 2005, avec l'aggravation de violence ont monté vers le Nord a Duhok, et prenant en location une petite maison. En 2011 construction d'une maison et d'un foyer pour les jeunes filles chrétiennes, qui viennent des villages de la région d'Amadieh et de Zahko, ainsi une grande salle pour des recollections et des retraites.
En 31 Octobre 2015 cérémonie de la bénédiction de la nouvelle mission à Duhok ''Couvent, foyer des jeunes filles, grande salle'‘ Présidé par Père Gadir '' Carme'' délégué par Monseigneur
Janne Seleiman Archevêque de L'Eglise Latine en Irak, en Présence de Soeurs Maria Escayola Coris Supérieure Générale et Mariamma Paul Conseillère Générale.
Une nouvelle mission: Jordanie
L’hôpital Italien, a été fondé à Amman par un médecin chirurgien Italien Dr. Fausto Tesio, en 1927, fut le premier hôpital à Amman, et le pionnier institution qui appartient a l'association nationale missionnaire Italien (ANSM) Les soeurs Camboniennes ont été les responsables, pendant 70 ans. L'hôpital avait été confié à la Vice province en 2007, ayant entendu la bonne réputation de l'hôpital Saint-Raphaël de Bagdad, la congrégation a accepté de prendre la mission de cette hôpital, en vue d'aider les réfugiés qui viennent de pays des guerres et de troubles: Irakiens, Palestiniens, Syriens et d’autres étrangers pauvres, ainsi les malades jordaniens pauvres, tout en contribution avec les organismes humanitaires et le Caritas. Il y a maintenant quatre soeurs de nationalités différentes (2 Soeurs Indiens, une Soeur Colombienne, une Soeur Irakienne). Leur mission surtout est de veiller à une bonne administration de l'hôpital, à maintenir l'ordre et à surveiller les heures de service des infirmières, et garder l’esprit humain et chrétien envers les malades et les pauvres, et dans tous les secteurs.
Une soeur essaie d'être proche réfugiés irakiens, par des visites bien organiser, elle les écoute et voit leurs besoins et essaie à en venir en aide matériellement et moralement. L’hôpital a célébré ses 90 ans de services à Amman. Le Roi Abdullah 2eme a honoré le président de l’Association ANSMI et le travail distinct de l’hôpital.
Aujourd’hui nous sommes
Un petit nombre, de 19 Soeurs : 18 Soeurs de voeux perpétuels et une de profession temporaire, avec un moyen d’âge de 69, dont 4 plus âgées de 85 ans et ont besoins en quelque sorte d’aide.
Présence à Bagdad
- Communauté Christ Roi des Soeurs aînées.
- Communauté Sainville.
- Notre grande Chapelle, est ouverte aux gens pour la Messe quotidienne.
- Foyer (Casa Famiglia) pour les filles des familles des moyens modestes.
- L’hôpital Saint Raphaël, y travaillent deux soeurs, directrice et responsable maternité.
- Jardins d’enfants et école primaire, y travaillent deux Soeurs, directrice et économe.
- Maison pour accueillir les groupes des jeunes, pour recollection et retraites.
Présence à Bassora
- Communauté Saint Joseph.
- Jardin d'enfants Saint Joseph, y travail 2 soeurs dans la direction et veiller à la bonne éducation et pédagogie des enfants, et une bonne relation aux parents.
- Pastorale sociale, confrérie de Bon Samaritain.
Présence à Duhok
- Communauté de L'Ange Gardien
- Foyer pour les étudiantes universitaires.
- Accueillir des différents groupes de prières et des recollections.
- Visite et soutien des familles, visite des malades.
Présence au Liban
- Participation aux activités paroissiales.
- Pastorale sociale.
Présence en Jordanie
- Quatre Soeurs de trois nationalités.
- Veiller à la bonne direction de l'hôpital Italien.
- Etres proche des refugies et les soutenir.
Nos aspirations
- Pouvoir continuer nos missions en Moyen Orient par la solidarité de la Congrégation.
- Des changements sur nos styles de vie et de mission, pour un meilleur rayonnement qui interpelle les vocations d’aujourd’hui.
- Maintenir le témoignage du Christ ressuscité au quotidien de notre vie.
- La paix la stabilité de nos pays.
Le parcours n’a pas été facile en Orient, il ne l’est pas ces temps-ci… En général, la mission des soeurs partout, été par des oeuvres et par un témoignage de vie fraternelle et charitable, dans un monde à majorité musulmans, et avec des églises de différents rites et chaque rite a ses fidèles, mais l'objectif principal des Soeurs a été toujours de porter la connaissance et l'amour de Jésus-Christ, là où elles se sont appelées.
Aujourd'hui nous continuons à travailler pour une vie meilleure pour l'homme, dans nos milieux de mission, nous essayons de construire une culture de paix et de fraternité par la force de l'Esprit Saint qui nous habite. Avec la situation d'instabilité qui est la nôtre, nous comptons sur la Providence et la solidarité dans la Congrégation, le courage des Soeurs pour mener à terme nos missions pour la GLOIRE de DIEU.
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