Sr. Evelin Carolina Hernández : « La justice sociale, la non-violence et la paix »

on 24 Juil, 2020
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Par SR. EVELIN CAROLINA HERNÁNDEZ CÁCERES* (EL SALVADOR).- Cette réflexion est une approche de la vie et de l’œuvre de Marie Poussepin (désormais MP) telle celle d’un tissu magnifique, élaboré par le rouet de la vie d’une femme sainte, mais dans lequel je tenterai de ne suivre que deux fils avec la loupe de la justice sociale : la non- violence et la paix. Sa vie combine les fils de la chaîne : l’expérience de Dieu, avec la trame qui la traverse : la créativité et l’audace de la Charité.  

La justice sociale[1]

MP Apôtre Social de la Charité, a écouté la Parole avec l’esprit et le cœur et cela l’a amenée à Sainville « pour se dédier à l’instruction des enfants » et « quelques filles s’étant jointes à elle, elles s’efforcèrent de pratiquer ensemble la divine Règle que le Seigneur nous a tracée dans son Evangile »[2]. Elle est un exemple d’évangélisation vraie et authentique qui écoute la Parole et la met en pratique.

L’apôtre ne le devient pas par lui-même, mais c’est le Seigneur qui agit. C’est pourquoi, il faut se référer constamment à Lui. Les rencontres avec le Seigneur sont déterminantes dans la vie de MP, elle se sait envoyée, c’est-à-dire porteuse d’un message. Elle a reçu une mission qu’elle doit accomplir en son nom, mettant absolument au second plan tout intérêt personnel. Elle donnera toute sa vie à cette mission reçue.

« Apôtre », n’est pas et ne peut être un titre honorifique, sinon qu’il engage d’une manière concrète mais aussi dramatiquement, toute l’existence du sujet intéressé[3]. Un élément caractéristique du véritable apôtre, mis en lumière par saint Paul, « c’est une sorte d’identification entre Evangile et évangélisateur, les deux destinés à la même chance », toutes les souffrances associées à la mission étant couronnées par la « joie d’être porteur de la bénédiction de Dieu et de la grâce de l’Evangile ».

MP s’est sentie envoyée à prêcher, envoyée par Dieu pour une mission spécifique : la charité, qui, au dire de Sr. María Vilma Leiva M., est « un charisme qui réveille des attitudes critiques pour discerner et dénoncer les situations de péché ; qui travaille pour dépasser les situations injustes qui se transforment en relations de paix ; qui révèle aux pauvres et handicapés leur propre dignité ; qui interpelle les forts et les puissants ; qui procure à la femme des éléments pour sortir de la prostration et de l’esclavage à laquelle la soumet une société consumériste et hédoniste ; qui éduque et crée dans la jeunesse, chez les enfants et dans les familles : humanisation, harmonie, solidarité, valeurs chrétiennes ; qui organise et stimule la construction de la convivialité et des services vitaux pour la vie tel l’eau ; qui rend  au malade sa foi dans la vie et dans l’amour de Dieu ; qui invite à la conversion personnelle et est transparence de Dieu pour les membres de sa communauté »[4].

La justice sociale imprègne la Doctrine Sociale de l’Eglise et les principes qui la fondent sont cimentés par l’Evangile, la tradition chrétienne, la réflexion et l’élaboration philosophico – théologique, et le Magistère de cette même Eglise. Ces principes : la dignité de la personne humaine, le bien commun, la destination universelle des biens, la subsidiarité et la solidarité, la participation[5], ainsi que l’option préférentielle pour les pauvres[6], sont des principes éthiques permanents, non de simples jugements historiques variables. La Doctrine Sociale de l’Eglise évolue et s’adapte aux conditions changeantes des temps.

Depuis ses débuts, la Doctrine Sociale de l’Eglise, affirme l’inviolable dignité de la personne humaine, qui est intrinsèque à tout être humain car il est à l’image de Dieu. La vie de tout être humain est sacrée et inviolable, parce que chaque personne a une valeur absolue. L’égalité fondamentale des êtres humains devant Dieu a comme conséquence l’impossibilité de justifier toute discrimination devant les lois humaines.

Il faut prendre en compte que les dernières années du XVIIème siècle, ne furent pas faciles pour la France : la faim et les épidémies étaient abondantes et augmentaient le nombre des pauvres et des malades. Dans une approche modeste de la vie et de l’œuvre de MP nous pouvons voir comment elle a su se laisser toucher par les signes des temps, leur donnant une interprétation à partir du regard de Dieu, « tout ce qui a pu lui inspirer la charité », « elle a vu que cela était bien aux yeux de Dieu et elle l’a fait ».

La Lettre Apostolique de Jean Paul II à la Congrégation, dans laquelle il autorise qu’elle soit appelée Bienheureuse le reflète. Il dit de Marie Poussepin : « Evangile, simplicité et charité au service des petits et des malades. Dans ses responsabilités à la tête de l’entreprise, elle sortait à la rencontre des nécessiteux du monde du travail. L’engagement de la Congrégation, auprès des plus petits, pour la justice et la dignité de chaque fils de Dieu, qu’il soit témoin de l’amour dans le monde avec la richesse de la vie en communauté »[7].

Dans les Règlements nous trouvons beaucoup d’observations orientées à respecter et promouvoir la dignité de chaque être humain, avec une option pour les fillettes et les jeunes qui sont en situation de plus grande vulnérabilité. « Les Sœurs qui seront employées aux écoles se souviendront qu’elles sont obligées de s’acquitter de leur devoir à l’égard de l’instruction et de l’éducation de la jeunesse, non seulement par charité, mais encore par justice ; surtout dans les établissements fondés, ou dans lesquels elles reçoivent paiement des enfants. Elles s’attacheront plus particulièrement à celles qui en auront plus de besoin ».[8]

Elle met l’accent sur la réception des postulantes et novices : « On ne fera distinction ni de pays, ni de naissance » au contraire il y aura une « préférence pour les plus pauvres, et celles qui sont dans un plus grand danger de leur salut ».

Elle promeut et appelle à promouvoir la culture de la vie face à la culture de la mort : que toutes les personnes aient une vie digne ; elle insiste sur le soin des malades, la prévention des agressions à la vie et la promotion de la santé, ainsi que le soin et l’accompagnement miséricordieux jusqu’à la fin de la vie, comme dans le cas de Marie Olivier, la veuve de Ferri.

MP recommande dans son dernier testament : « avoir une vive ardeur pour l’instruction de la jeunesse, le soin des pauvres malades, l’esprit de pauvreté et l’amour du travail ». Par le travail, la personne s’approprie le monde et développe sa capacité créatrice, celui-ci lui rendant possible la légitime consommation des biens produits.

Sa vision et pratique du binôme travail-justice, nous parle d’une pédagogie de la promotion humaine, tant dans l’entreprise que dans la vie de la communauté : « Elles peuvent subsister du travail de leurs mains, si elles sont fidèles à s’y employer. »[9]

Dans la communauté chrétienne, déjà depuis le 2ème siècle, selon ce qu’atteste la Didaché[10] on recommande comme enrichissement de donner l’aumône, mais en même temps on insiste aussi sur l’obligation de gagner sa vie par son travail. Le devoir de secourir les besoins des autres dépend de leur incapacité à travailler : « Si celui qui arrive est un vagabond, aidez-le, comme vous le pouvez. Cependant, il ne restera pas parmi vous plus de deux jours, ou trois en cas de nécessité. De plus, s’il souhaite s’établir parmi vous, en ayant un emploi, qu’il travaille et ainsi puisse subvenir à ses besoins. Mais s’il n’a pas d’emploi, nourrissez-le, conformément à votre prudence, de manière à ce que ne vive parmi vous aucun chrétien oisif. Au cas où il ne voudrait pas faire   ainsi, c’est un trafiquant du Christ. Soyez vigilantes vis-à-vis d’eux » (12, 2-5 : BAC 65,90). 

Par rapport au bien commun MP exhorte : « Elles se contenteront du nécessaire en tout et pour obéir à ces autres paroles du même apôtre qui nous dit de ne rien désirer au-delà du nécessaire »[11]. Le bien commun est l’ensemble des conditions de la vie sociale qui permettent aux personnes, associations et à chacun de leurs membres la pleine réussite de leur propre développement intégral. C’est pourquoi, il doit être l’objectif ultime qui oriente toute action sociale et politique. Il requiert la capacité et la recherche constante du bien des autres comme s’il fut son propre bien.

Elle fonde une communauté dominicaine, « assemblée de Filles unies ensemble… »  « Leur fin est d’imiter par leur conduite… la vie que notre Seigneur a menée sur la terre… »  « Avec largesse et profusion, MP a répandu au dehors les libéralités qu’elle a reçues du ciel. Point de mesquinerie, ni de lésinerie, mais le don total de ceux qui ayant reçu gratuitement, donnent gratuitement ».[12] Tout être humain doit avoir le nécessaire pour sa vie digne et pour son plein développement. Personne ne peut se passer des biens qui répondent à ses nécessités premières et se développer intégralement comme personne. MP a vécu la justice sociale dans le quotidien de manière extraordinaire, sa vocation de service vise à mettre sa communauté dominicaine au service de la charité « la Communauté ne se limitera pas à garder pour elle-même les libéralités qu’elle a reçues du ciel ».

La Non-violence[13] et la Paix

« Nous n’avons jamais prêché la violence. Seulement la violence de l’amour, Celle qui laissa Christ sur une croix, celle que s’inflige chacun pour vaincre ses égoïsmes et pour qu’il n’y ait pas d’inégalités si cruelles entre nous. Cette violence n’est pas celle de l’épée, ni celle de la haine.  C’est la violence de l’amour, celle de la fraternité, celle qui veut convertir les armes en faucilles pour le travail ».

Oscar Romero, homélie du 27 novembre 1977. 

Ce fut Gandhi qui introduisit le terme de non-violence. Au début des années 20 du siècle dernier il traduisit le mot « ahimsa » en Sanscrit par le mot « non-violence » en anglais. Ce terme est composé du préfixe privatif « a » et du substantif « himsa », qui signifie le désir de violence qui existe en tout être humain. Dans son aspect positif, c’est la force de l’amour, la non-violence ne consiste pas à aimer ceux qui nous aiment, elle commence à partir de l’instant où nous aimons ceux qui nous haïssent.

Dire non à la violence ce n’est pas nier la violence. Au contraire, la non-violence n’a pas ses racines dans un réalisme inférieur par rapport à la violence, mais dans un réalisme supérieur vis-à-vis d’elle, à partir de n’importe quelle perspective. Il s’agit d’assumer toute la mesure de la violence, d’évaluer dans toute sa dimension son poids dans notre propre existence et dans notre histoire collective.

Dire non à la violence en optant pour la non-violence, c’est dire, non à toutes les justifications et à toutes les légitimités qui font de la violence un droit de l’être humain. Ce qui caractérise la culture de la violence ce n’est pas tant elle-même que sa justification. En d’autres termes, justifier la violence c’est la cultiver et la cultiver c’est récolter des fruits de mort. « La violence ne fait pas partie de l’animalité mais de l’inhumanité, ce qui est beaucoup plus grave. Mais l’homme est également un animal juridique et il a toujours eu le besoin de justifier son comportement, tant par rapport à lui-même que vis-à-vis des autres. »[14] Ainsi la non-violence est l’absence totale de mauvaise-violence par rapport à tout ce qui vit, c’est pourquoi il est invité à dominer son inclination a la mauvaise-violence pour faire preuve de sa bonne-violence par rapport à l’autre, pour transformer son hostilité en hospitalité.

Dans cet ordre MP recommande à ses sœurs : « S’il arrivait qu’une Sœur dit ou fit quelque chose contre la charité, elle en fera au plus tôt satisfaction à la Sœur offensée, et elle lui donnera des marques d’une parfaite réconciliation ».[15] La tendance à nous justifier, est souvent une tentation : l’autre, est avant tout la personne qui nous modifie, nous perturbe, nous dérange. Nous devons prendre conscience de ce désir de violence qui se trouve en nous et qui contredit notre vocation vers l’humanité. Il sera nécessaire de le transformer, de le convertir pour que notre propre énergie cesse d’être destructrice et devienne constructive.

Dans la Congrégation nous considérons la diversité et la différence comme une valeur. Nous vivons dans un monde pluriel dans lequel la diversité est source de croissance et d’enrichissement mutuel et un grand défi pour la coopération et la solidarité. Cependant, le vivre ensemble en cette différence implique le contraste et, en conséquence, les divergences, disputes et conflits.

A chaque fois, nous nous rendons toujours plus compte du fait que nous n’avons pas encore appris à résoudre les conflits d’une manière constructive, juste et non violente. Souvent nous voyons le conflit comme quelque chose de négatif, à éviter, et nous ne nous rendons pas compte que le conflit est quelque chose de vivant, qu’il suit son propre cours malgré notre fuite ou précisément à cause d’elle.

Avec la sagesse que donne la pratique évangélique, MP avertit les sœurs : « La vraie charité au contraire les portera à la cordialité, à l’affabilité, à se prévenir mutuellement, et à se déférer en tout. Elle les engagera à s’entre-supporter mutuellement »[16] et de plus, l’évasion n’est pas possible : « Le courage de pratiquer le précepte de l’Evangile, qui nous ordonne d’avertir nos frères avec prudence et douceur de leurs défauts, afin de détruire le mal qui en pourrait naître en les élevant au-dessus d’elles-mêmes ».

Il faut mettre l’accent sur le fait que la méthode importe, « les cœurs s’ouvrent facilement à une personne qui se fait aimer ».[17]Nous devons réveiller la raison sensible et cordiale. Dépasser l’indifférence et ressentir avec le cœur la douleur et la nécessité existentielle des autres. « Ayez beaucoup de tendresse et de vigilance à l’égard des enfants que vous instruisez ; tâchez de vous en faire craindre et aimer tout ensemble. Soyez douce sans lâcheté, ferme sans dureté, grave sans hauteur. Corrigez sans emportement ».[18]

L’option pour la non-violence et la construction d’une culture de paix est un signe des temps de la présence du Royaume de Dieu parmi nous : « J’instituerai pour toi, en guise d’inspection la Paix, en guise de dictature, la Justice. Désormais ne se feront plus entendre ni la violence dans ton pays, ni dans tes frontières, les dégâts et les brisements ».[19] Si grande est la paix, qu’on la concède à ceux qui font la justice, selon ce qui est dit : « Le fruit de la justice sera la paix. »[20]

Le bien de la Paix est l’amour transformé en convivialité ; c’est le résultat d’un amour constructif manifesté en tranquillité, vérité, décision pour la justice et disposition au pardon ; pour lui, dans cette aspiration, la paix se convertit en un processus dynamique et permanent de réalisation de la justice, dans les différents domaines des relations et interactions humaines. La paix est aussi une action qui nous implique dans une construction collective, une obligation morale et un devoir éthique propre à notre temps, pour essayer de transformer les niveaux d’intolérance, de polarisation et de violence, que vit la société actuellement.

Dans beaucoup de nos contextes, le cri de douleur des victimes de la violence, clame vers le Ciel pour la justice. Nous ne pouvons pas demeurer indifférents. L’enthousiasme prophétique de Jésus de Nazareth nous presse et il exige du disciple une attitude nouvelle : « Et voici, un de ceux qui étaient avec Jésus, portant la main à son épée, la tira, frappa le serviteur du grand prêtre et lui emporta l’oreille. Alors Jésus lui dit : - Remets ton épée à sa place, car tous ceux qui prennent l’épée périront par l’épée - »[21] 

Quelques recommandations pour suivre le chemin et pour partager la réflexion 

Il y a de nombreux conflits ouverts dans notre monde, les droits humains et civils souffrent de fortes régressions et la citoyenneté nécessite des outils pour véhiculer leurs revendications. Les outils individuels ne suffisent pas. Il est urgent de reconstruire les tissus sociaux avec des axes prioritaires tels que la réconciliation familiale, l’éducation pour le bien vivre, le gouvernement urbain, l’écologie intégrale et l’économie sociale, à partir de l’horizon du bien commun. Nous avons besoin d’outils qui forgent la réussite collective, qui aident à vaincre l’isolement, le découragement, la désespérance, qui construisent des solutions partagées de longs soutiens, avec tendresse, vie et soin. Nous avons besoin d’outils pour l’intégration de groupes dans lesquels on puisse penser, exprimer son opinion et formuler son désaccord.

Nous nous préparons pour un véritable travail d’équipe, la communication effective et affective et la prise de décisions démocratiques.

Construire une culture de paix est une tâche qui implique de former de manière intégrale la vie intérieure de l’être humain : sa raison et intelligence, sentiments et passions, mémoire, imagination, dans une dynamique humaine, proche et solidaire.

  1. À la suite de la lecture : Ce qui a résonné en moi ? Que pouvons-nous stimuler en communauté ? Où puis-je voir des signes d’espérance ? Où sont les signes capables de mobiliser ma communauté, pour l’expérience de la justice sociale ?
  1. Comment est-ce que j’affronte le conflit ? Est-ce que je perds le contrôle quand je m’énerve ? Est-ce que je me laisse manipuler ? ou bien est-ce moi qui désire manipuler et sortir gagnante, lors d’un affrontement, sur l’autre personne ? Quel est mon style de débat ? Est-ce que je trouve des solutions créatives et satisfaisantes dans mes litiges ? Celles-ci, parmi beaucoup d’autres inquiétudes nous motivent à travailler le conflit, pour construire une culture de paix qui inclut de créer de nouveaux sens et significations ainsi que d’autres manières d’entrer en relations.

« Etre témoin de l’amour dans le monde, avec la richesse de la vie en communauté »

* Sr. Evelin Carolina Hernández Cáceres est une sœur du Salvador de la Province de Guadalupe, actuellement membre siège conseil Provincial. Elle est intégrée à la communauté de Colonia de los Dolores au Salvador et soutient le ministère de la jeunesse, de la formation professionnelle et les thérapies alternatives.


[1] Selon l’Académie Royale Espagnole : Can. Obligation qu’a l’Etat de procurer l’équilibre parmi la population en faveur des personnes défavorisées. Le terme fut créé en 1840 par Luigi Taparelli d’Azeglio, S.J. (1793-1862), par lequel il voulait orienter la doctrine du droit naturel de Thomas d’Aquin vers la nouvelle question sociale. Le Pape Léon XIII a récupéré la doctrine dans son encyclique Rerum Novarum de 1891, qui constitue le fondement d’une doctrine sociale spécifiquement catholique, qui a été approfondie et développée dans de nombreuses encycliques et documents postérieurs. En conformité, s’en est suivi le courant principal de la doctrine sociale catholique dans l’actualité ; le concept propre de justice sociale en découle, celui-ci   étant utilisé   essentiellement dans ce contexte.

[2] Préface des Règlements

[3] Benoît XVI, Audience Générale, 10 septembre 2008, Catéchèse sur les caractéristiques de tout apôtre, à partir des Ecrits Pauliniens.

[4] Cfr. Tout est Charisme…   Grâce. Célébration de la grâce de la béatification de Marie Poussepin en Amérique Latine et El Caribe. Pages 40-41

[5] Cfr. Congrégation pour l’Education Catholique, Orientations pour l’étude et enseignement de la doctrine sociale de l’Eglise dans la formation des prêtres, 29-42, Typographie Polyglotte Vaticane, Rome 1988, pp. 35-43.

[6] Cfr. DSI (SRS 42) Sollicitudo Rei Socialis

[7] Marie Poussepin, vierge, fondatrice des Sœurs de Charité Dominicaines de la Présentation de la Sainte Vierge. Simplicité et charité évangélique au service du petit et des malades. Dans sa responsabilité de chef d’entreprise elle marchait à la rencontre des nécessiteux du monde du travail. L’engagement de la Congrégation auprès des plus petits pour la justice et pour la dignité de chaque fils de Dieu. Témoigner l’amour avec la richesse de la vie en communauté.

[8] R XXVII

[9] Cfr. R I

[10] A n’en juger que par le titre, on pourrait croire que la Didaché contient la prédication évangélique du Christ. Par contre nous voyons, que c’est bien plus un résumé de préceptes de morale, d’instructions sur l’organisation des communautés et d’ordonnances relatives aux fonctions liturgiques. Nous y trouvons un ensemble de normes qui nous offrent un magnifique cadre de la vie chrétienne au 2ème siècle.

[11] R. V

[12] Lecture du projet de Marie Poussepin, Ratio Formationis.

[13] En réalité, le concept de non-violence est une traduction littérale du concept « ahimsa » en sanscrit ; les personnes du secteur activiste ont été celles qui ont opté pour une distinction quant à la graphie, préférant écrire la parole en un seul mot pour signaler un concept strictement socio-politique, pour se distancier de l’idée de négation de la violence à d’autres niveaux plus larges que celui de l’action politique. Ils proposèrent d’utiliser non-violence (noviolencia) pour l’éthique courante (holistique) et non-violence (no-violencia) pour la pragmatique. Dans cet écrit nous avons décidé d’utiliser « noviolencia », en un seul mot, parce qu’elle est davantage que la pure négation de l’usage des armes et de la violence directe (no-violencia), ou l’ensemble de techniques et procédés (no-violencia). Noviolencia se réfère à un programme de type éthico-politique, social et économique d’émancipation et de changement social.

[14] Muller, Jean Marie. La non-violence comme philosophie et comme stratégie. Page 166. Philosophe et écrivain français. Membre fondateur du Mouvement pour une Alternative Non-violente, Directeur de l’investigation dans l’Institut de Recherche sur la Résolution Non-violente des Conflits. Texte disponible, parmi beaucoup d’autres sur la non-violence, en version originale : http://www.non-violence-mp.org/muller/filosofia.htm.

[15] R. II

[16] R. II

[17] R. XVII

[18] RG

[19] Is. 60, 17b-18a

[20] Is. 32, 17

[21] Mt. 26, 51-52