La communauté regardera toujours comme un de ses principaux devoirs l’instruction et l’éducation de la jeunesse (R. XXVII)
Hna. Maribel VillanuevaQuand j’ai découvert ma vocation et que je suis entrée dans la Congrégation, j’ai trouvé que le Charisme de Marie Poussepin était la promotion de la personne, surtout celle des petites filles de familles pauvres de la campagne et sans éducation, bien qu’avec un regard différent : respecter et promouvoir leur dignité de filles de Dieu. Cette vision du charisme a confirmé mon option de vocation. Ma première mission comme Sœur de la Présentation fut dans un Collège, l’Institut Forja, à Jalisco au Mexique. J’ai été assignée à la Pastorale du Primaire et du Secondaire. Le fait de travailler avec les professeurs et les mères catéchistes fut très significatif parce qu’il y avait des programmes communs pour accompagner les élèves à partir d’une éducation personnalisée, selon le modèle pédagogique de Marie Poussepin. C’est à partir de cette réalité que j’ai découvert le désir d’étudier la Pédagogie, opportunité donnée par la Congrégation, parce que la réalité qui se vivait avec le Collège était d’aider à fonder davantage le style d’éducation que nous désirions d’autant plus que la formation pour la mission dans la Congrégation est un devoir de justice envers les destinataires de la mission.
En recevant un nouveau changement de communauté pour celle du Collège Mier y Pesado, dans le District Fédéral, désormais dans le domaine du Primaire et Préparatoire, accompagnant les fillettes et les jeunes dans la classe de catéchèse, j’ai découvert la valeur du travail ensemble avec toutes les Classes, pour que les élèves découvrent Dieu dans leur vie et le projettent dans leur milieu de vie. C’est là que j’ai davantage approfondi le vouloir pédagogique de notre Mère Fondatrice et le voyant reflété par les sœurs qui avaient cheminé davantage dans l’éducation, cela m’a donné une nouvelle impulsion pour le service de la charité dans ce domaine, celui-ci me remplissant à chaque fois de plénitude et de joie dans le cœur.
Plus tard j’ai reçu un nouveau changement de communauté ou envoi et je partis pour Guatemala Capital, au Collège Betanzo, une nouvelle expérience où j’étais dans la Direction de Base et dans la Pastorale, mais ce ne fut qu’un temps très court, ayant interrompu l’université, je devais donc rentrer. Ce fut toutefois un temps suffisant pour voir un autre visage de l’éducation selon le style de Marie Poussepin, les enfants, adolescents, maîtres... m’enseignèrent au milieu de la violence, des manques matériels et de la marginalisation dans laquelle ils vivaient, un Dieu proche auquel il leur était facile de recourir, pour ensuite chercher le moyen de s’en sortir, ayant seulement besoin de quelqu’un de proche qui les accompagne et chemine avec eux. Je garde cette expérience dans le cœur car je vois combien la Spiritualité de Marie Poussepin est applicable et valable dans toutes les réalités pour continuer à promouvoir les personnes.
Une autre expérience qui marqua ma vie fut celle de la Casa Hogar Corazón de Angel, mission où j’ai pu accompagner des enfants en situation vulnérable de violence de tout type. Cette tâche m’a défiée en tous sens, pour la promotion des garçons et des filles : les aider à découvrir la valeur d’être des personnes, le respect de leur propre dignité, la certitude que Dieu a toujours été et sera dans leur vie et le désir de se préparer à un avenir meilleur.
Je remercie le Seigneur de ces expériences, les Sœurs de la Présentation et les destinataires de m’avoir aidée à découvrir la valeur de la formation que l’on offre à partir du modèle pédagogique de la Présentation et l’importance de vivre l’héritage que nous a laissé Marie Poussepin : « De toutes les œuvres de Charité, c’est celle qui peut procurer la plus grande gloire de Dieu et le plus d’avantages aux hommes, surtout quand on s’emploie, comme les Sœurs doivent le faire, à semer dans les cœurs encore tendres les semences de la piété ».
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