Bogota (Colombie), Août 2018, Sr. Luz Karime Mancipe.- « La communauté formatrice comme écosystème formateur », tel fut le thème proposé pour la session des formateurs et Formatrices Dominicains, organisée par CODALC (Confédération des Sœurs Dominicaines d’Amérique Latine et Caribe) et CIIDALC (Conférence interprovinciale des Dominicains d’Amérique latine et Caribe), et qui s’est déroulée du 16 au 26 Août à la « Maison de rencontre Ste Louise » des Sœurs de St. Vincent de Paul à Bogota, Colombie.
Le cours était proposé à tous les formateurs et formatrices aux différentes étapes de la formation ainsi qu’aux supérieures et supérieurs, prieures et prieurs des communautés où sont présentes maisons ou couvents de formation. Les responsables étaient le Fr. Rafael Colomé et la Sœur Viviana Sisak en collaboration avec d’autres frères et sœurs de notre Ordre. La méthodologie adoptée : le matin travail ensemble frères et sœurs, l’après-midi séparément. Ainsi les thèmes plus doctrinaux furent traités le matin, l’après-midi le temps fut consacré à réfléchir sur des thèmes plus spécifiques à chaque groupe. En premier, on commenta le chemin parcouru par ces sessions de 2005 à aujourd’hui, puis ce fut l’explication du choix du thème de cette session, à l’intérieur du Modèle de Formation Intégrale Théologale et Christologique.
Sr. Ana Francisca Vergara, Dominicaine de la Présentation, présenta : « Éléments pour une prédication en clé écologique » depuis Gen 1 et 2 ; nous laissant avec le défi des clés herméneutiques, sans oublier d’y joindre l’intégration de : « l’interculturalité », « l’intergénérationnel », « l’interprovincial et l’international ». « Les nouvelles générations Demandent la Parole ! ». Sr. Juliana Triana Palomino, Dominicaine de la Présentation, était chargée de l’exposé. Ce fut une exégèse de Jn 6,1-15 : « Pain et poissons en abondance », pour un exode vers une formation humainement et chrétiennement libératrice.
Le travail s’est complété par : « Les structures de gouvernement dans une communauté formatrice. Former pour le dialogue et la démocratie dominicaines. Réunions communautaires, chapitres, conseil de maison, conseil local et provincial de formation », exposé du Fr. Vivian Boland op. Il développa les quatre aspects existant dans un écosystème. Il présenta quelques numéros de la Ratio Formationis Général (RFG) qui traitent de la formation dans le dialogue et la participation dans notre forme d’auto-gouvernement. Pour les Dominicains et Dominicaines les structures d’autogouvernement sont essentielles si nous voulons fleurir selon notre nature. Nous ne pouvons être heureux si nous ne sommes pas insérés dans le gouvernement de nos vies et dans la vie de l’écosystème.
Notre Frère Rafael Colomé Angelats, op, partagea le thème de la « Communauté Dominicaine : un Ecosystème pour la croissance intégrale du Frère Prêcheur et de la Sœur Prêcheure. Former pour la maturité intégrale ». Il rappelle que dans le Charisme fondateur, Saint Dominique a voulu la vie communautaire comme projet évangélique de vie. Nous sommes appelés à vivre en communauté pour y vivre un projet évangélique, nous sommes ensemble pour vivre plus que des projets humains. Ainsi, pour nous, dominicains /es, la vie communautaire est partie essentielle de notre mode de vie.
« Consistance affective et sentiments d’appartenance à la communauté ». « Le monde affectif des formateurs/trices : richesses et défis ». « Le rôle de la spiritualité dans la formation d’un disciple de Jésus ». La Formation comme un processus de croissance humano-spirituelle et charismatique (dominicain). Consistances et inconsistances des vocations. Former pour « l’acquisition de l’étude comme habitus (attitude vitale) » du dominicain/e et son service à la cause de Jésus : « La diversité des liens comme richesse d’une communauté formatrice ». Intervenant : Fr. Adhemar Ventura.
On termina par « La contemplation dominicaine ». Sa relation avec l’écologie, les pauvres, la réalité, l’étude, la vie fraternelle, la prière en commun, etc... Intervenante : Sr. Marcela Soto. Les communautés dominicaines sont comme les systèmes écologiques, conçues pour maintenir des formes peu communes de vie. La vie dominicaine requiert aussi son propre écosystème si nous voulons vivre en plénitude et prêcher la Parole de Vie. Mais il ne suffit pas d’en parler, nous devons planifier et construire avec soin ces écosystèmes dominicains. Ceci revient en premier lieu à chaque communauté. C’est aux Frères (Sœurs) qui vivent ensemble de créer ces communautés où l’on peut, non seulement survivre, mais fleurir.
Plus de 15 communautés dominicaines, dont la nôtre, participèrent à cette session. De la Présentation assistèrent cinq Sœurs : María Eugenia Ordoñez Maldonado, Anayibé Flórez et Luz Karime Mancipe (Province de Bucaramanga), Maribel Burgos (province de Los Andes), et Doris Gilma Zorro (Province de Guadalupe).