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Bogotá (Colombie), Sr. Ana Francisca Vergara Abril, 31 de mars 2024.- La course du premier jour de la semaine.
EVANGILE
Jn 20, 1 - 10.
Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. » Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat, ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place. C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts. Ensuite, les disciples retournèrent chez eux
ETUDE DU TEXTO
Le récit de la visite du tombeau et de la vérification qu'il était vide diffère grandement des évangiles synoptiques. Dans l'évangile de Jean, Marie-Madeleine se rend seule au tombeau, observe et court avertir, alors Pierre et le disciple bien-aimé courent pour vérifier ce que dit la première spectatrice. Marie-Madeleine est présentée par Jean comme une femme qui prend des risques, elle sort alors qu'il fait encore nuit et se rend seule au tombeau. Dans les paroles de Marie-Madeleine aux disciples, nous voyons son affection pour Jésus et en même temps sa confusion : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. »
Les deux disciples, Pierre et l'ami de Jésus, courent, comme Marie-Madeleine l'avait fait, le second court plus vite que Pierre, mais il a la délicatesse de l'attendre pour que l'aîné soit le premier à entrer dans le tombeau vide. En entrant, ils constatent que le corps du Seigneur n'est pas là mais que les draps et le linceul sont séparés et que ce dernier a été soigneusement enroulé. Quelqu'un s'est chargé, sans empressement ni précipitation, de placer les tissus à leur place. C’est face à cette évidence que le disciple bien-aimé voit et croit.
MEDITATION
Arrêtons-nous un instant pour contempler nos précipitations et nos courses, sont-ils le produit de l'amour ou de la curiosité ? Pourquoi courons-nous ? Sans aucun doute, nous souhaitons tous bientôt raconter ce que nos yeux voient. Marie-Madeleine ne voit que la pierre enlevée et est effrayée par la perte du corps du Seigneur. Pierre a vu les draps et le linceul, mais il n'y a aucune réaction que l'évangéliste exprime à son sujet. Le disciple bien-aimé voit et croit. Ce sont des réactions différentes à un événement. Peut-être est-ce l’amour, le fait de se sentir aimé, qui nous permet d’aller plus loin dans notre observation et notre contemplation. En revanche, attendre et céder la prééminence à l’autre nous ouvre à la révélation du Seigneur. C'est un geste de synodalité. Jésus-Christ nous attend à la fin de notre course avec les choses mises en ordre et nous demande de nous arrêter pour voir et ressentir sa présence proche (sa proximité), non pas corporelle ou physique, mais spirituelle.
ORAISON
Seigneur Jésus-Christ qui a triomphé de la mort, guide nos recherches ; que dans nos courses pour vous trouver, nous sachions nous arrêter pour nous laisser trouver par vous et laisser les autres vous découvrir.
CONTEMPLATION
Ouvre mes yeux, mon esprit et mon cœur, Seigneur, pour voir et croire !
Que mes courses et ma hâte de te retrouver me donnent le temps pour que mon frère et ma sœur avancent avec moi et qu'ensemble nous puissions te contempler !